Indéfectible Amour …2ème partie

Depuis son arrivée elle se promène de long en large, se reprochant son refus radical
qui a dû certainement le blesser.
Elle passe devant ce maudit téléphone qui ne sonnera probablement jamais.
Elle livre un combat contre sa conscience et le bien-être qu’elle ressent en sa présence.
Elle se félicite d’avoir eu la sagesse de prendre cette décision. Mais quand elle regarde son triste appartement, si grand soit-il, elle constate qu’il n’y a ni TV, ni système de son, ni même un simple appareil radio.
Elle est déchirée et son cœur balance entre l’envie de le revoir et la pensée de cette femme internée...

Enfin la sonnerie se fait entendre. Elle répond après le deuxième coup pour ne pas lui laisser croire qu’elle l’attendait avec impatience.
« Allo …? »
« Je t’appelle pour savoir si tu as changé d’idée dit-il, et aussi te dire de ne pas craindre mes avances. Je veux seulement jouir de ta présence à mes côtés au moins une fois, afin que je puisse me souvenir de ton sourire quand je serai devenu vieux. »
« Entendu pour le spectacle, dit-elle pour le calmer, mais le spectacle seulement. »
« Je viendrai te prendre à 17.30 h. On soupera au resto de mon choix, je t’en réserve la surprise. Fais-toi belle, comme si tu allais à ton premier rendez-vous dit-il de sa voix la plus suave, et aussi heureux qu’un roi. »
Il fait le bruit d’un baiser et raccroche rapidement pour l’empêcher de protester…

Toute une semaine les sépare encore du spectacle et beaucoup de choses peuvent survenir d’ici-là. Elle trouve que le temps passe trop lentement, d’autant plus qu’il ne lui donnera aucune nouvelle avant jeudi. Il est absolument débordé par la location des appartements de l’immeuble.

Le grand jour est arrivé. Il l’a appelée tard dans la matinée du samedi pour confirmer l’heure à laquelle il ira la chercher. La soirée s’annonce bien distrayante.
Elle passe la journée à se toiletter. Elle se regarde dans le miroir d’un œil critique et sourit de satisfaction. Décidément, cette robe noire lui sied à ravir.
Elle est prête à l’heure prévue.
Dès qu’elle s’assoit à ses côtés dans l’auto, elle sent son regard admiratif qui l’observe et elle se sent rougir comme une pivoine.
Il sourit et démarre immédiatement en direction d’un restaurant chic où elle voit des gens bien connus du monde artistique.
Effrayée par les prix exorbitants du menu, elle lui laisse le soin de choisir. Il est un vrai connaisseur, ça se voit.

Il lui prend la main sur la table sans se préoccuper des gens qui les entourent. Il est fier de se trouver avec elle et semble vouloir le crier au monde entier.
Pendant le repas, copieusement arrosé de vin, les langues se délient et elle est plus à l’aise maintenant. Durant le spectacle ils rient de bon cœur et s’amusent ferme.
Sur le chemin du retour, il semble soucieux et quand ils arrivent à l’appartement, il dit :
« Serais-tu fâchée si je te demandais de monter prendre un café chez-toi ...? »
« Mais non ! J’allais te le proposer, mais tu repars tout de suite après, je ne veux pas me coucher tard ...? »
« Promis, dit-il. Mais je peux t’accompagner si tu veux ... » et il pouffe de rire en la voyant tellement gênée.
« Mais non, je plaisante ! Je ne te forcerai jamais et j’attendrai ton invitation pour te réchauffer quand tu auras froid. »

Tout en sirotant son café, il lui demande si elle consentirait à aller à Val David le lendemain.
Elle accepte avec spontanéité et le reconduit à la porte.
Juste avant de partir, il se retourne et la prend par les épaules pour l’embrasser doucement,
tout doucement, puis se détache à regret, l’embrasse sur le front et s’enfuit de peur de l’effaroucher.

Elle a de la difficulté à s’endormir. Elle pense à ses lèvres chaudes et sensuelles qui effleurent les siennes, puis chasse cette idée et cherche le sommeil. Elle tourne et se retourne dans le lit toute une partie de la nuit. Puis finalement, elle sombre dans les brumes du sommeil où elle rêve de lui.

Au lever, elle prend rapidement sa douche et avale le petit déjeuner, espérant son coup de fil qui ne se fait pas attendre. Il l’appelle de chez-lui et la conversation est brève à cause des enfants. Il parle presque par énigme.
« Je serai chez-toi à 11.30 h .Nous dînerons en cours de route. »
Elle enfile un pantalon blanc. Un petit chandail marine sous un veston rayé marine et blanc.
Il arrive à l’heure prévue et ils filent en direction de Val David.
Après des kilomètres de route, il tourne à droite. Il fait tellement bon maintenant qu’ils ont quitté la Métropole et son pavé brûlant. Elle soupire d’aise et se cale dans le siège pour mieux en savourer le confort.
Il sourit. Elle le sent heureux.
Un nouveau virage, et elle voit une petite auberge accueillante dissimulée sous les arbres.
La voyant réagir, il lui dit de ne pas s’inquiéter ... qu’il va aux informations.
Il revient bien vite et démarre doucement pour se rapprocher de la rivière et du poste de location où on loue des embarcations.
Il règle le gardien pour 2 heures, et les voilà partis en pédalo sur cette jolie petite rivière qui semble se faire complice de cet heureux couple.
Ils pédalent ainsi quelque temps et elle chante des œuvres interprétées par Mathé Altéry tirées de son dernier 33 tours que sa mère lui a offert, quand elle vivait encore avec son mari.
- Copélia , Valse lente , Je t’attends -
Il est surpris de la pureté de sa voix et lui prend la main tout en redressant le gouvernail de temps à autre.
Le temps passe vite, beaucoup trop vite. Il aborde le quai, craignant un coup de soleil et la guide vers la salle à manger de l’auberge.
Ils soupent lentement. Elle se sent bien avec cet homme fort qui sait être, tour à tour, homme du monde ou sportif aguerri.
Elle essaie de deviner ses pensées.
Et lui, de son côté, voudrait bien la prendre dans ses bras. Mais pas question de l’effrayer, car elle refuserait certainement de l’accompagner à nouveau.
Quel dilemme ...!

Elle est troublée par son regard de braise, et s’imagine dans ses bras mais elle ne peut pas.
Elle ne doit pas céder à cette bouffée de passion qu’elle sent monter en elle.
Voyons, se dit-elle, il a 17 ans de plus que moi ...!
Mais elle le voit si heureux ...!

Il la regarde avec tendresse et lui frôle la main en lui parlant.
Elle se sent fondre dans ses yeux pers.
« Tu sais, il n’est pas question pour moi de penser à refaire ma vie. J’aime ma femme, mais je me sens mourir à petit feu. Je suis si seul.

Le samedi suivant, ils vont au cinéma. Mais il la regarde tellement qu’il ne doit vraiment pas savoir ce qui se passe à l’écran. Il prend sa main dès que les lumières sont éteintes. Elle est émue au plus haut point. Elle qui se croyait finie pour le reste de ses jours, cet homme est en train de la faire renaître. Elle se sent femme à nouveau.

Encore une fois, je vous le demande qu’auriez-vous fait?
Si vous voulez en savoir davantage…Revenez me lire lors de la prochaine mise à jour de Papy16…


Votre amie …

Qui vous réserve des surprises …

Merci Papy16 de nous porter bonheur !

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