Toute une histoire…
1ère partie
Ils étaient mariés depuis 2 ans déjà et rien ne
semblait vouloir assombrir ce bonheur que tous
enviaient.
Ils ne roulaient pas sur l’or mais ils se
contentaient de peu.
Elle ne travaillait pas à l’extérieur mais elle
gardait deux jeunes enfants pour aider à payer les
coûts du ménage.
Cette entrée d’argent, si minime soit-elle leur
permettait de survivre en attendant des jours
meilleurs.
Puis, Caroline devint enceinte et après
l’accouchement elle continua à prendre soin de ces
trois enfants qu’elle adorait.
La fatigue se faisait parfois sentir mais elle
tenait bon pour arrondir les fins de mois.
Il travaillait comme pompier pour la ville de
Montréal et les salaires n’étaient pas très élevés
dans les années 50. Il fallait vraiment mettre la
main à la pâte pour joindre les deux bouts.
Il aurait bien voulu acheter un gâteau pour
souligner la fête de Caro qui devait avoir lieu la
semaine suivante mais il était cassé comme un clou…
Il emprunta la modique somme de $2.00 à son
beau-frère pour réaliser son projet et le « Grand
Jour » arrivé il put lui faire la surprise
planifiée.
Quand vint le moment de souffler les chandelles les
enfants s’en donnèrent à cœur joie en criant « Fais
un vœu et souffle fort »
Caro en avait les larmes aux yeux, elle avait pensé
qu’il l’avait oubliée…
Le mercredi soir, elle allait au cinéma pour
profiter du taux réduit ce soir de la semaine et son
mari gardait les enfants…
À son retour, il avait baigné et couché les enfants
mais elle trouvait les couches dans une chaudière
dans la salle de bain…
Les couches jetables n’existaient pas en 1953 ou si
elles existaient elles coûtaient trop cher…
Le jeudi, c’était le tour de Michel de prendre congé
en allant jouer au bowling…
Quand décembre arriva, elle devait aller à la
confesse pour pouvoir communier à Noël, mais les
choses ne se passèrent pas comme elle l’aurait
voulu…
En entrant dans le confessionnal, elle dit les
prières d’usages et dit au prêtre
qu’elle et son mari « empêchaient la famille »…Grave
erreur…
Le vieux Père entre dans une colère noire et lui
demande quel âge a son enfant et quand elle lui dit
qu’il est né en septembre il lui répond qu’il ne
peut lui accorder l’absolution à moins qu’elle ne
manifeste du repentir…
Et n’oubliez pas madame dit-il que vous devrez
revenir à la confesse au même prêtre selon la loi de
la « Sainte Église » pour obtenir l’absolution.
La pauvre Caro sort du confessionnal en larme et
honteuse car elle sait fort bien que tous les gens
qui attendaient en ligne pour se confesser avaient
entendu les paroles violentes du prêtre…
Honteuse, elle sort de l’église à toute vitesse et
le vent glacial qui fouette ses joues y fait geler
les larmes qu’elle ne peut contenir jusqu’à la
maison.
À son arrivée, elle raconte le tout à son mari car
ils doivent décider s’ils pouvaient avoir un autre
enfant…
Leur situation financière ne le leur permettant
vraiment pas, ils optèrent pour l’abstinence…
Mais elle avait la rage au cœur et en voulait à ce
prêtre qui l’avait humiliée alors qu’elle était
venue chercher le pardon de ses fautes…
Quand Noël vint, ils allèrent à la messe de minuit
mais ne purent aller communier.
Par la suite, Caro décida de parler à Dieu
directement…
Elle lui offrait sa journée le matin et le soir elle
priait pour implorer son pardon…
Le couple essayait de s’abstenir sans beaucoup de
succès et un jour elle
reçut un coup de téléphone d’une amie lui disant :
«Il y a longtemps qu’on s’est vues, je ne savais pas
que tu avais décidé de teindre tes cheveux en noir »
Mais non dit-elle, je suis toujours blonde, pourquoi
dis-tu ça?
Voyons, je t’ai vue entrer au Bowling avec Michel et
tu avais les cheveux foncés.
Tu as dû faire erreur !!!
En raccrochant, elle réalisa que Michel devait aller
chercher ailleurs ce qu’elle lui refusait parfois…
Elle ne pouvait se résoudre à faire l’amour oral,
elle avait essayé mais elle avait vomi tout de suite
après…Il en avait été insulté en déclarant que si
elle l’aimait vraiment, elle n’aurait pas dédain de
lui…
À son retour du bowling, elle lui dit :
Tu sais chéri, j’aimerais aller jouer au bowling
avec toi, on pourrait prendre une gardienne pour
nous permettre de sortir ensemble au moins une fois
par semaine…
Il répondit que l’équipe ne comptait que des hommes
et qu’il ne voyait pas ce qu’elle viendrait faire
là…
Elle se tourna vers la fenêtre pour qu’il ne voie
pas les larmes perler à ses yeux…
Puis il y eut ce soir où elle crut l’avoir reconquis
alors qu’ils faisaient l’amour
il était fou de bonheur et quand il fut rendu au 7e
ciel il gémit et cria le nom d’une autre femme…
Qu’as-tu dit, dit-elle en le repoussant brusquement?
Elle venait d’avoir la confirmation de ses soupçons
Elle se dégagea puis sauta en bas du lit et prit une
douche où les larmes se mêlaient à l’eau.
Elle voulait laver la souillure de son corps…
Quand elle revint à la chambre, il dormait ou
faisait semblant…
Dans les jours qui suivirent, l’ambiance était
glaciale car elle ne savait quoi dire pour essayer
de clarifier la situation…
Elle aurait voulu lui demander s’il voulait se
séparer d’elle mais avait peur de la réponse.
Ils continuaient à cohabiter sans vraiment en avoir
envie…
Un soir où il passait la soirée à la maison pour
écouter le hockey pendant qu’elle faisait le
repassage à la cuisine, il lui cria « Huguette
veux-tu m’apporter un coca s’il te plait »
Elle ne répondit pas et quand il réitéra sa question
elle arriva dans le salon
les mains vide et lui dit que quand il voudrait
quelque chose, elle ne répondrait jamais au nom
d’Huguette…
Naturellement, les choses allaient de mal en pis…
Arrive le weekend, il lui annonce qu’il va à la
chasse seul, elle le soupçonne d’y emmener sa
maîtresse alors elle prépare les draps, serviettes,
pyjama chaud car c’est froid au chalet en fin
d’octobre…
Elle lui fait un gros pot de fèves au lard et ajoute
des œufs et du bacon car son voisin de chalet doit
aussi apporter des victuailles.
Durant la journée de vendredi, elle reçoit un coup
de téléphone anonyme lui apprenant que la partie de
chasse n’est qu’un prétexte pour passer la fin de
semaine avec Huguette…
Folle de rage elle se précipite chez un marchand de
gadgets du quartier qui vend toutes sortes de choses
pour jouer des tours et comme c’est sa femme qui est
au comptoir, elle lui demande si elle vend de la
poudre à gratter…
Que voulez-vous faire avec ça ma petite dame?
Elle lui raconte ce qui lui arrive et la femme lui
vend la poudre en lui recommandant d’en mettre un
peu seulement dans les draps et couvertures.
Puis elle demande de lui en donner des nouvelles…
Elle revient chez elle en imaginant un plan
diabolique qui gâcherait les ébats amoureux des
infidèles…
En toute hâte, elle ouvre la valise et en sort draps
et couvertures pour saupoudrer le produit irritant
et replie le tout soigneusement et referme la valise
aussitôt car son mari doit bientôt arriver de
travailler pour se changer
et repartir aussitôt vers le nord…
En effet il arrive environ ¬ 45 minutes plus tard et
repart rapidement en disant qu’il reviendra dimanche
soir tard en soirée.
Elle le regarde partir par la fenêtre et lui envoie
la main en souriant…
Caro la douce Caro est devenue diabolique et elle
est fière d’elle en préparant le souper des petits.
Elle se surprend même à chanter avec eux après le
souper.
Elle joue un peu avec eux, puis après les avoir
baignés ils se couchent et s’endorment rapidement.
Elle écoute distraitement un film à la T.V. puis
après avoir pris une bonne douche elle se couche
vers 23hres après « Les nouvelles du soir à TVA. »
Elle a pris sa petite fille pour coucher avec elle
et tout le monde dort paisiblement quand elle entend
une clef tourner dans la serrure…
Effrayée elle se lève et saisit un bâton de baseball
appuyé dans le coin de la chambre car son mari
travaille souvent de nuit…Elle est prête à attaquer
le voleur…
La pauvre Caro va-t-elle être victime du voleur?
Saura-t-elle défendre ses petits?
C’est ce que vous saurez en revenant me lire à la
prochaine mise à jour de Papy16…
Votre amie…
Qui vous dit à bientôt…
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