Trésors cachés… 2ème partie

Julie sait qu’un coffre-fort est dissimulé dans le carré à charbon de la cave…
En effet son père a fait installer une porte sur laquelle il y a des charbons collés de sorte qu’il est impossible d’imaginer l’existence d’une porte à cet endroit…
Elle est juste assez haute pour dissimuler le coffre…
On a défendu aux enfants d’en parler à qui que ce soit…

Chaque année le papa achète des cordes de bois que les enfants vont corder en portant des gants pour éviter les échardes…
Et après la livraison du charbon personne ne peut soupçonner cette cachette…

Julie s’est habituée aux choses insolites de la cave et en grandissant elle trouve d’autres distractions ailleurs…
Elle va bientôt avoir 10 ans et partage ses loisirs avec des amies de son âge en toute insouciance…

Un jour, en rentrant de l’école, elle entend une voix d’homme qui vient de la maison et qui menace sa maman…
Celle-ci pleure à gros sanglots…
Julie s’approche d’une fenêtre et voit un homme masqué qui la menace d’un couteau en hurlant :
T’as pas le choix, tu me dis où est le coffre ou je te tue…

Julie est affolée mais elle sait que son grand frère va arriver de l’école dans quelques minutes et si elle peut le rejoindre au coin de la rue pour le prévenir il pourra sauver leur mère…
Elle court de toutes ses forces et arrive à bout de souffle au coin de la rue…
Elle raconte à Jimmy ce qu’elle a vu et entendu…
Jimmy dit : Cours avertir la police je m’en occupe…

Non, j’ai une meilleure idée mais je ne suis pas assez forte pour le faire…Viens avec moi…
Ils vont vite vers la maison et Julie dit à Jimmy : Écoute-moi bien car quand on sera arrivés il faudra garder le plus grand silence…
On va aller dans la cave chercher le pistolet de papa…
Pistolet?
Oui celui que papa a remporté de la guerre…
Il est trop lourd pour moi mais toi tu es fort et tu pourras faire ce qu’il faut…
Arrivés dans la cave ils se taisent mais peuvent entendre leur mère pleurer et dire qu’elle ne sait rien…
Les enfants vont arriver de l’école dit l’homme et je les tuerai si tu ne me dis pas où est caché le coffre…
Pitié dit la maman …
Mes enfants ne t’ont rien fait…
Et pendant que le malfaiteur parle elle pense rapidement que Paul et Maurice vont au camp d’entrainement de hockey, ils arriveront donc au moins 1 heure plus tard que d’habitude…
Il en est de même pour Marielle qui a sa leçon de piano…
Elle essaie de se rappeler ce que fait Jimmy à sa sortie de l’école sans pouvoir s’en souvenir…
Tant qu’à Julie elle doit s’être arrêtée chez sa marraine et elle va appeler d’une minute à l’autre…
Elle se sent devenir folle…

Après avoir chargé l’arme Jimmy met un doigt sur ses lèvres et fait signe à Julie de rester dans la cave…
Elle n’écoute rien et le suit bien décidée à l’aider forte si nécessaire…

Jimmy, le cœur battant, entre par la porte intérieure de la cave et crie : Jette ton couteau…
Le voleur rit et crie : Vas te faire foutre avec ta bébelle…
Jimmy tire un coup dans le plafond : La prochaine balle est pour toi…
Le couteau tombe par terre…
Julie tu appelles la police ordonne-t-il d’une voix nerveuse…
Non attends dit la mère je veux voir son visage…
Il a l’air si jeune…
Enlève ta cagoule dit-elle…
Elle reconnait le fils d’un notable de la place…
Son père est juge à la cour Supérieure…

À peine plus vieux que Jimmy…

Julie a peur maintenant…
Elle tremble de tous ses membres…
Sa maman la console comme elle peut…

Attendez les enfants…
On va tous s’asseoir et parler bien calmement…

Dis- moi Bernard, pourquoi m’as-tu menacée comme ça?
J’ai un grand besoin d’argent dit-il en pleurant…
Mais on n’en a pas ici dit-elle…
Pourtant les gars disent que vous avez un coffre-fort bourré de fric…
Écoute, on est en pleine crise comme tout le monde, comment pourrions- nous avoir de l’argent caché ici ?
On va attendre que mon mari arrive et il décidera s’il appelle la police ou seulement ton père…
Elle s’empare du téléphone pour joindre son mari…
Chéri tu dois rentrer à la maison dès maintenant c’est très urgent…
Que se passe-t-il?
Rien que je puisse dire au téléphone mais c’est très grave…
J’arrive…
Après avoir été mis au courant des faits il décide d’appeler le père de Bernard qui est un ami personnel…
Celui-ci est tellement en colère qu’il promet à son fils de lui faire payer très cher son méfait…
Tu ne vas pas t’en tirer comme ça…
Il existe des institutions pour des individus comme toi…
Et ne pense pas bénéficier de ma clémence…
Il se confond en excuses et remercie Robert et Monique de leur indulgence…
En route vers la maison, il s’arrête en bordure du trottoir pour lui donner ses instructions…

Bernard tu me déçois au plus haut point…
Mais comme je t’aime je vais te donner une seconde chance de faire un homme de toi…
J’aurais aimé te voir faire des études universitaires mais tu préfères trainer avec des copains de basse classe…
Je viens de décider que tu vas t’engager dans l’armée…
Quoi???
Tu as 2 choix c’est l’armée ou l’institut psychiatrique St-Jean de Dieu à Montréal…
Fais vite ton choix mon garçon et quand on va arriver à la maison c’est toi qui va l’annoncer à ta mère…
Tu lui diras que les emplois sont rares et que tu y penses depuis longtemps…
Il n’est pas question de lui apprendre ce qui s’est passé chez nos amis…
Ceux-ci seront discrets…
Dis lui que tu viens de m’en parler et que je suis d’accord…
On partira pour Montréal demain matin pour être à la caserne militaire vers 8 heures…
Mais je dois voir ma copine avant de partir…
Pas question, tu lui écriras une lettre que je lui remettrai moi-même
D’ailleurs, si je suis bien informé, elle a au moins 15 ans de plus que toi et je ne pense pas qu’elle fasse une dépression nerveuse en apprenant ton départ…
Et au cas où tu espérerais t’enfuir cette nuit, n’y pense même pas…
Je t’aurai à l’œil…
Bernard a la mine basse…
Et change d’air mon garçon, sinon ta mère va soupçonner quelque chose…

Durant le souper, alors que toute la famille est réunie, le père dit :
Bernard a une grande nouvelle à vous annoncer…
Nous en avons longuement parlé et je suis heureux de cette décision…
Bernard relève la tête et dit :
Voilà…J’ai décidé de faire carrière dans l’armée…
Comme il est difficile de trouver un emploi en ce temps de crise et que je n’ai qu’un cours commercial je crois que l’armée va me faire connaître d’autres horizons…
Comme papa n’a pas de cause à juger demain il viendra me conduire à Montréal et je serai probablement affecté à St-Jean ou à la base de Petawawa pour y commencer mon entrainement si je suis accepté après les examens médicaux qui s’imposent…

Sa mère, atterrée, le prend dans ses bras…
Puisque c’est ta décision, je te souhaite de réussir dans ce projet qui semble te combler d’espoir…

Le lendemain, il part vers Montréal avec son père…

Bernard sera-t-il accepté dans les forces armées?

C’est ce que vous saurez en venant me lire lors de la parution de la prochaine mise à jour de Papy16…

À bientôt mes amis (es)…

Votre Amie

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