On
l’appelait-Le glaçon (suite)
Après avoir soupé Monique soigne sa
toilette en attendant le coup de fil de Georges…
Interdiction aux autres membres de la famille
d’utiliser le téléphone pour laisser la ligne libre…
On sonne à la porte, elle se précipite et se
retrouve face à face avec l’amour de sa vie…
Il lui tend les bras…
Elle s’y blottit, le cœur battant à tout rompre, …
Il est séduisant mais semble avoir peur du verdict
des parents de Monique…
On l’invite à prendre un café. La mère sort ses
délicieux petits gâteaux.
Monique est rassurée puisque sa maman ne fait sa
recette spéciale que pour les invités de marque.
La bataille est gagnée.
Sa sœur Christiane se retire après un bref bonsoir.
Elle accepte difficilement que sa cadette se marie
avant elle…
Les préparatifs pour le mariage se font à une
vitesse fulgurante…
Quand on demande à Georges de fournir la liste de
ses invités, il répond seulement qu’il n’a personne
au monde ni parents ni amis…
Étrange fait la mère pensive…
À l’église, le frère de Monique sert de témoin à
Georges.
Tout se déroule comme prévu et les mariés font un
court voyage de noces puisqu’ils ne sont pas très
fortunés.
C’est Raymond, le frère aîné de Monique qui les
conduit en auto à Plattsburg où ils couchent dans un
« Tourist room » pour économiser un peu.
Il s vont à la plage et mangent peu…Tout est
tellement cher…
Le mercredi, ils doivent revenir vite car il reste
seulement de l’argent pour prendre l’autobus vers
Montréal.
La famille les accueille avec joie avant qu’ils
n’entrent dans leur nouveau petit nid d’amour dont
les femmes ont garni les fenêtres de rideaux…
En leur absence, on y a transporté les cadeaux de
noces, installé les draps et couvertures sur le lit
pour que tout soit prêt à leur retour.
Et la vie continue…
Monique flotte sur un nuage…
Ils vont travailler tous les matins puis se
retrouvent le soir affamés l’un de l’autre…
Ils font l’amour sur des airs de musique diffusés
par un vieux radio qui leur a été prêté…
Ils ont parfois des éclats de rire qui font d’eux le
couple le plus heureux qui soit…
Le monde leur appartient.
Quelques mois après le mariage, ils commencent à
souper quand Monique court à la salle de bain…
Elle est malade et vomit tout ce qu’elle a pu manger
dans la journée.
Georges est très inquiet.
N’ayant pas les moyens d’avoir le téléphone il se
précipite chez sa belle-mère qui demeure à quelques
pas…
Celle-ci le suit à la course…
Elle sourit à Monique en lui apprenant qu’elle va
être maman…
Tout le monde pleure de joie.
La grossesse est difficile, Monique doit se reposer
fréquemment…
Georges est très inquiet car il a été suivi sur la
rue depuis quelques jours…
Aussi dit-il à Monique d’être prudente et surtout de
ne pas ouvrir la porte aux vendeurs qui font du
porte à porte…
Serais-tu jaloux?
Non mais je n’ai pas aimé me faire suivre de la
sorte…
Mais pourquoi as-tu été suivi?
J’ai cru voir un fantôme du passé…
Passé qui n’a rien de bien brillant crois moi…
Que veux-tu dire?
Écoutes, j’ai des choses très graves à te dire mais
je ne sais vraiment pas par où commencer…
Si tu commençais par le commencement?
Il a la tête basse comme s’il avait peur de ce qu’il
va dire…
Monique attend avec appréhension sans mot dire…
J’ai été la honte de mes parents, mon père m’a
renié, déshérité quand j’ai été arrêté et accusé
d’avoir traversé de la drogue du Maroc à bord d’un
petit avion qu’il m’avait offert le jour de ma
graduation.
Tout ce que je possédais a été saisi et je suis sans
le sou.
J’ai tout perdu, ma famille ne venait pas me visiter
en prison puisque mon père m’ayant renié comme son
fils n’a pas voulu me fournir un avocat pour me
défendre…
Durant mon incarcération j’ai vécu l’enfer, j’ai
subi les agressions de têtes fortes de l’endroit qui
voulaient me convaincre de passer des messages et de
renouer contact avec la pègre quand je serais sorti.
J’ai été relâché pour bonne conduite depuis quelques
jours à peine dit-il en pleurant…
Quand je suis sorti de cet enfer quelqu’un m’a crié…
« Tu vas me payer ça un jour »
Je ne sais même pas de quoi il parlait…Un dérangé
sans doute…
Je dois me rapporter à un officier de probation tous
les jours…
Oh! Je sais que j’aurais dû tout te dire avant le
mariage seule la peur de te perdre m’en a empêché,
je n’aurais pas survécu à un autre rejet…
Il avait dit tout ça rapidement, sans s’arrêter, en
la regardant droit dans les yeux…
Maintenant que tu sais tout je ne serais pas surpris
que tu me quittes toutefois je te supplie de me
donner ma chance. Depuis que je te connais, je crois
vivre un beau rêve tu es si attirante, adorable, tu
as eu une bonne influence sur moi et puis…
« JE T’AIME »
Prends bien le temps de réfléchir…
Ne détruis pas notre bonheur je t’en supplie…
Comment Monique va - t’elle réagir ?
C’est ce que vous saurez lors de la prochaine lettre
de mise à jour de
Papy 16…
À bientôt mes chers amis…
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