Le suicide.


Ce que j’écris est très pénible pour moi car…

J’ai caché toute ma vie cette tare que représente ma tentative de suicide,
Cet acte que les gens qualifient de lâcheté…
Pourtant, s’ils savaient le motif qui m’a incité à commettre cet acte fou…
Je subissais des épreuves qui me semblaient insurmontables…
J’ai été trahie par mon mari que j’adorais alors que je n’avais que 28 ans… Quand j’ai appris que la jeune fille de 18 ans qu’il fréquentait était enceinte, j’ai voulu mourir pour qu’il puisse l’épouser, mais Dieu en a décidé autrement…
Était-ce vraiment de la lâcheté, de l’amour sacrifié ou du courage?

Quel droit avez-vous de me juger sans savoir quel était mon état d’âme de l’époque, et si vous connaissiez ma détresse, qu’avez-vous fait pour m’aider?
Que faites-vous pour aider vos proches qui vous crient à l’aide?

En apprenant les faits, du moins vous ne me traiterez jamais plus de la même façon.

Maintenant que je connais toute la portée de cet acte et ses conséquences,
Je sais que j’irais chercher du secours…

Oh j’ai bien tenté la veille, vers 22 heures de convaincre mon médecin de famille de me rentrer à l’hôpital, avant que je ne commette une folie, mais il m’a répondu avec calme:
« Voyons madame, prenez un cachet et aller dormir, demain je vous verrai à mon bureau. »
Le lendemain, j’ai passé à l’acte pendant que mon petit garçon jouait dehors mais il est rentré à la maison et en me voyant inerte, il a été chercher du secours
Un brave petit garçon qui a surmonté sa frayeur…
Je dirais que Dieu m’a laissé sur terre parce que j’avais encore une mission à accomplir…
Celle d’élever mon enfant seule, et par la suite de tenter d’aider ceux qui ont besoin d’aide de quelque nature que ce soit.

Peut-être de t’aider Toi qui me lis et qui a mal à l’âme…

Je dirai en tout premier lieu à ceux qui sont désespérés, qu’il y a toujours une solution à un problème.

Et je dirai à ceux et celles qui reçoivent les confidences d’une personne désespérée de ne pas lui dire « Mais voyons, prends toi en main… »
La personne en est incapable puisqu’elle vous appelle au secours…

La dépression nerveuse, est différente d’un individu à un autre et il faut vraiment consulter une personne spécialisée pour obtenir de l’aide…
Autrefois, ces spécialistes étaient rares et leurs connaissances étaient bien limitées…
Mais maintenant, la science a tellement évolué que tous les espoirs sont permis.

Vous qui me lisez, demandez de l’aide à une personne de confiance.
Le fait de parler et de sortir la peine intérieure qui vous étouffe peut vous être salutaire…

Si tu savais comme je voudrais t’aider…Oui Toi…
Ne serait-ce qu’en recevant tes confidences même anonymement…
Tu pourrais au moins écrire ce qui te désespère et te libérer de ce poids.
Par la suite tu t’en sentiras allégé…
Qu’as-tu à y perdre puisque je ne te connais pas…

Je t’en prie, donnes Toi une chance, pour l’amour de tes parents, amis et surtout fais-le pour
Toi qui compte pour Moi dès à présent puisque tu me lis…
Sois bon(ne) envers toi-même…

Si cet écrit ne touche qu’une seule personne, ma survie n’aura pas été inutile.
Soyez attentifs à vos proches ils vous passent peut-être un message de détresse…
Et c’est pour cette raison que j’ose écrire ce qui suit en souhaitant te toucher…

Toi qui a mal à l’âme,
Toi qui as besoin de t’épancher
Ne restes pas seul avec ton chagrin
Viens me parler…

Je sais être à l’écoute
Tu peux me dire ta peine
Tu peux me confier tes doutes
Mon cœur comprendra ton désarroi.

Tu peux tout me dire
Puisqu’on ne se connaît pas
Soulager tes épaules
De cet énorme poids

Si tu as besoin de te confier,
Je t’accueille avec compassion
Et sois assuré
De ma discrétion.

De certaines choses on n’aime pas parler
À ses proches, de peur d’être jugé
Mais moi, tu ne me connais pas,
Viens, je t’ouvre grand les bras…

Pour me joindre, tu peux m’envoyer
Un courriel à: gaby@papy16.net

Celle qui sera tout ouïes…
Ton amie…